Eïssa dévoile la vérité (2)

Mardi 20 Octobre 2020-00:00:00
' Mohamed Abdel Hafez

Le poète Mokhttar Eïssa a un projet créatif et culturel important. Il le vénère et lui accorde un grand intérêt. Il a excellé à présenter ses œuvres et s'est lancé dans de nombreuses initiatives artistiques. En effet, il a écrit la poésie dans le dialecte égyptien, la poésie arabe classique, le roman, les études critiques, la littérature pour enfant, le théâtre, les chansons dramatiques. Son style est particulier.  Il a écrit le roman « Striptease » où il tente de dévoiler la réalité de notre monde contemporain, notamment le monde arabe.   

L’œuvre retrace, comme nous l’avons souligné la semaine dernière, l'histoire de la journaliste Hala qui cherche le dossier de sa mère, l'ingénieure Nihal Al-Soukari, morte suite à un suicide dans un asile de malades mentaux.   

Le roman cherche à retracer les évolutions survenues dans la société égyptienne au cours des dernières années depuis les accords de paix dans les années 70 jusqu’à la révolution du 25 janvier 2011. L’œuvre dénonce toutes les formes d’anomalie sociale pour cristalliser la décadence des mœurs de certaines catégories de personnes.   

L’amour, la trahison, l’argent, autant de thèmes qui mettent l’accent sur la détérioration des mœurs de la héroïne Nihal Al-Soukari. Trahissant sa patrie, elle devait parvenir au suicide. Une fin tout à fait attendue pour une femme qui a vendu son âme au diable. Le roman met en relief constamment cette opposition entre le mal et le bien, entre le patriotisme et la trahison, entre l’amour et la haine pour faire triompher certaines valeurs tombées en désuétude, malgré leur importance.   

Le roman retrace également les débuts de la révolution du 25 janvier : en 2008, à la ville de Mahalah Kobra, des incidents ont commencé et ont pris plus d’ampleur jusqu’au 25 janvier 2011.   

En un mot, l’œuvre est faite de chair et d’os, elle nous fait vivre des sentiments contradictoires et différents.